Après avoir prit nos cliques et nos claques - c'est à dire la tente, la douche portable et la guitare -, Sirena et moi avons marché un bon moment dans Newcrest en se demandant quoi faire. 

Nous avons fini par arriver dans un nouveau quartier vers minuit et nous nous sommes arrêtées au seul lieu public disponible : une piscine à côté de laquelle il y avait un magasin vendant des maillots de bains ainsi que, au-dessus, un bar qui était ouvert toute la nuit... et dont les employés semblaient plus profiter de la piscine que de s'occuper de la clientèle.

Sirena : Et un repas gratuit, un !  

Traduction : Sirena a profité que personne ne regardait pour se servir sans payer. C'est du vol, oui, mais quand on voit que les employés préfèrent faire des longueurs dans la piscine...  

Jaimie : N'oublie pas qu'on est à la rue !

Sirena : Bah on peut squatter là !  

Parce qu'elle croit que c'est si simple elle ? Je n'ai pas vu marqué "Motel" où que ce soit et de toute manière, avec 1100 simflouzs en poche, ce sera difficile d'aller loin...

Alors que Sirena descendait et que je la suivais afin de m'éloigner de ce groupe, je me suis brusquement arrêtée... et me suis retournée pour mieux regarder le seul homme qui était présent parmi les fêtards.  

Zeus : Alors mes beautés, ça vous dirait un petit tour avec moi ?  

... Le doute n'était pas permis. C'était bien Zeus qui, pour une fois, était habillé normalement. Et évidemment, il avait décidé d'aller courir la donzelle alors que là, c'était vraiment pas le bon moment pour aller conter fleurette ! Pas étonnant qu'Apollon soit une véritable plaie s'il a eu pareil exemple...

Jaimie : Mais qu'est-ce que vous faites-là ?!

Zeus : Jaimie ! Mais... Je venais prendre de tes nouvelles bien entendu.  

Mon oeil... Vu comme il regardait les jambes de Sonia Gothik, il avait des choses en tête qui étaient très différentes du travail, comme d'habitude. Je plains Mnémé qui doit tout se taper toute seule...

Pendant ce temps, il y en avait une qui avait choisi de profiter de la piscine... et j'espérai intérieurement qu'elle avait ce bikini dans son sac depuis le début car si elle l'avait volé au magasin, cette histoire allait encore se compliquer...

Vu que Zeus n'était pas concentré du tout, je me suis permise d'échanger quelques messages avec Mnémé en commençant par l'avertir d'où se trouvait le grand patron... qui risquait fort d'avoir des comptes à rendre, encore.  

Puis je lui posais toutes les questions que j'avais en tête ainsi que sur comment aider ma protégée car là, j'étais un peu coincée. C'est là que Mnémé m'apprit que la cousine de Sirena, Mylène Fuego, habitait justement dans ce quartier... et même pile en face de là où nous étions ! Ca, c'était un coup de chance !  

Par contre, elle me confirma que Fairy était bien parmi les grévistes. Quand elle me demanda pourquoi, j'ai juste dit que je m'inquiétais pour elle, ce qui était plutôt logique vu que Fairy et moi sommes des amies proches depuis aussi loin que je m'en souvienne.

Retour à nos moutons : sortir Sirena de cette piscine. Pour cela, le meilleur moyen était que j'aille la chercher vu que mademoiselle était au milieu du bassin à faire du surplace depuis qu'un monsieur muscles y avait plongé pour y faire quelques longueurs.   

Jaimie : On se réveille !

Sirena : AH ! Tu veux me noyer ou quoi ?

Jaimie : A moins que tu espères devenir une sirène, rejoins-moi aux toilettes. Faut qu'on cause.

Les toilettes de la piscine étaient plutôt ceux d'une salle de sport vu qu'il y avait aussi des douches, ce qui était d'un intérêt non négligeable avec une piscine chlorée. C'est donc une fois que nous ayons pu nous doucher... et qu'elle eut remit en place correctement le haut de son bikini car sa poitrine tentait de s'en évader que Sirena fut enfin apte à m'écouter.   

Sirena : La cous' est dans le coin ?! 

Jaimie : Elle vit en face. 

Sirena : Trop cool ! 

Jaimie : Ca fait combien de temps que tu ne l'as pas vue ?

Sirena : Heu... Trois ou quatre ans ? Peut-être même cinq en fait...  

Note pour plus tard : Dès que j'ai accès à un ordinateur, je cherche ses anciens bulletins scolaires pour savoir si elle a les bases en maths car j'ai de forts doutes là-dessus...  

Donc, une fois rhabillées, nous nous sommes rendues en face... et vu la bâtisse, Mylène Fuego avait l'air de s'en être bien sortie financièrement. Peut-être même un peu trop bien pour une jeune femme de vingt ans, surtout quand on sait que sa famille trempait dans des affaires louches.   

Faites qu'elle ne soit pas dans la mafia...

Sirena a sonné à l'interphone et la porte lui a été rapidement ouverte.  

Sirena : Ah ben elle a de la place la cous' !  

Un peu trop à mon goût mais je n'ai rien dit. La décoration était moderne mais je notai tout de même que tout cela me paraissait assez récent. Ca ne sentait pas la peinture fraiche mais l'endroit était en trop bon état. Il a dû être refait il y a un an grand maximum.

En cherchant bien, il y avait des petits défauts qui se cachaient et je notai que deux personnes devaient vivre ici. Mylène était peut-être en couple et dans ce cas, possible que ce soit la maison de son compagnon... mais je ne trouvais pas que le décor correspondait. Peut-être une colocation...

Comme il n'y avait personne dans la pièce à vivre, Sirena alla au jardin où une femme était visiblement en train de prendre son petit-déjeuner... et je notais la présence de hot-dogs sur la table, faisant que je demandai à présent si, par l'odeur alléchée, ce fut la vraie raison pour laquelle Sirena y alla...  

Sirena : Salu...

Mylène : J'vais être bien claire ma cocotte. Si t'es là pour me vendre un aspirateur pourri ou une assurance bidon, vire tes fesses de chez moi ou bien je peux te garantir que même tes parents te reconnaîtront pas.

Sirena : Heu... Cous', j'suis pas un démarcheur...

Mylène : ... Hein ?

Mylène : Narcissa ? C'est toi ?

Sirena : Yep mais j'ai changé mon nom pour Sirena Sing quand j'ai quitté Bridgeport à ma majorité.

Mylène : T'auras tenu plus longtemps que moi.  

En les observant tour à tour, j'avais du mal à voir un air de famille entre elles... jusqu'à ce que je remarque qu'elles avaient probablement le même tour de poitrine. Le point positif, c'était que Mylène semblait plus mature que Sirena mais vu ce que je perçu de leur conversation, elle vivait seule depuis peu car sa colocataire était partie vivre avec son fiancé.  

Sirena : Tu veux bien que je crèche chez toi ?

Mylène : T'as un job pour payer les factures ?

Sirena : Ouaip !

Mylène : Alors tu peux prendre la chambre de mon ex colloc'.

Sirena : Yurk... 

Mylène : C'est vrai qu'elle l'avait redécorée à son goût.   

Et vu que Sirena bossait dans quelques heures, ce n'était pas le bon jour pour faire de la peinture ou aller à Simkea... Elle posa donc ses affaires en grimaçant pendant que je calculai combien il faudra dépenser pour changer le style de la pièce.

Je m'interrogeais toujours concernant Mylène car, même si elle est apparemment coach pour l'équipe de pom-pom girls de l'université du coin, ça n'expliquait pas comment elle avait les moyens pour avoir cette maison et, surtout, y faire des travaux car il était clair à l'odeur que cette grande salle de sport à l'étage était encore très récente. Je soupçonnais d'ailleurs que les dits-travaux n'étaient pas encore finis vu qu'il manquait des fenêtres et que la configuration des lieux pouvait permettre de créer une pièce en plus...  

Comment Mylène, une ado fugueuse, avait pu en arriver là ?

Je me posais encore cette question en faisant le tour du quartier quand...  

Billy : Krikette ! Ca pour une surprise !  

... BILLY NOVELLI ?! Mais il est censé être... Il fiche quoi ici en fait ? Là, pour le coup, je ne savais pas si je devais être hyper étonnée, très heureuse ou bien suspicieuse...

... Donc on va faire comme toujours : rester neutre.  

Jaimie : Billy ? Mais qu'est-ce que tu fais ici au juste ? Tu n'es pas censé être dans un fort au milieu de l'Océan toi ?

Billy : Justement, je n'y suis resté que six mois. Ma cuisine était... trop dangereuse à leur goût selon eux. Et quelqu'un aurait demandé à faire annuler mon exil.

Jaimie : Ah ? Zeus n'en a pas parlé pourtant...  

Toutes les muses présentes ce jour-là se souviennent à quel point le renvoi de Billy avait plombé l'ambiance au palais, essentiellement parce que Zeus a refusé d'en expliquer la raison. J'ai passé pas mal de temps, en vain, a essayer d'en savoir plus mais j'ai dû me rendre à l'évidence : Billy était viré.   

Billy : C'est pas lui qui est intervenu mais... Ah mais comment elle s'appelle déjà celle qui est toute en armure là...

Jaimie : C'est Athéna qui est venue te chercher ?

Billy : C'est ça ! Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi le big boss m'a viré. Tu sais toi ?

Jaimie : Non. Et sinon, tu fais quoi à présent ?

A cette question, je vis Billy devenir nerveux. Tiens donc...  

Billy : Désolé Krikette d'amour mais il y a des choses qu'un homme ne peut pas dire et ce, même à la femme qu'il aime.  

... Je note qu'il a toujours le béguin pour moi mais pourquoi veut-il me cacher la raison de sa présence à Newcrest ?  

Jaimie : C'est pas le moment de jouer à ça Billy. 

Billy : Je ne joue point ma chère Krikette ! J'ai une mission à accomplir et si j'échoue, plus jamais je ne serais digne de te courtiser car plus jamais je ne verrai ta jolie frimousse...

Jaimie : Je... Bon, si tu veux jouer à ça, très bien.   

Mais qu'est-ce qu'il me fait Billy ? C'est quoi cette histoire et puis il n'est plus une muse normalement... ce qui veut dire qu'Athéna est celle qui lui permet de me voir. Va falloir que je réfléchisse à tout cela... Sirena doit être au travail là donc je serais tranquille pour ça.

Mylène : Salut la muse.  

... HEIN ?! Mylène me voit et elle sait ce que je suis ?!